lundi 2 septembre 2013

Le grand thème de la série Black Mirror : Notre dépendance aux écrans, demain.


Produite en 2011, Black Mirror est une série britannique à mi-chemin entre le thriller et le drame. 

Processus de trouvaille : regarder les séries les mieux notées sur Allocine, analyser les critiques et lire les synopsis. Celui de Black Mirror est assez concis dans son genre :

« Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis de tout ce qui a un écran... »

Ecran ? Dépendance ? Et j’étais déjà conquise.

2 saison, 3 épisodes par saison, un format plutôt court apprécié des britanniques, à l’instar d’Utopia. 

Les épisodes n’ont aucun lien entre eux et c’est ça qui fait la force de cette série qui parvient à décliner un même thème sous plusieurs formes : une diversité permise par l'omniprésence de la technologie aux différents moments de notre journée. Si jamais vous avez oublié vos réflexes d'usage du mobile : visionner comment les écrans remplissent notre vie.
En effet,  le portable, les ondes, Internet, les réseaux sociaux et tout ce qu’ils induisent n’interagissent pas de la même façon dans notre quotidien ni même dans nos relations, et c’est bien cela que la série tente d’ériger.
La série s'appuie sur nos multiples rapports à la technologie et grossissent les traits des changements qu'elle provoque dans notre quotidien. Ces projections une fois additionnées et mises bout-à-bout, donne un tout global à la limite du flippant.

Cette série est un parti-pris concernant le devenir de notre génération (ou de notre monde si on globalise). Empreint d’un certain pessimisme, il aborde à la fois les conséquences de notre système d‘information actuel et ses pièges et farces ainsi que ses dérives.
-          La puissance des réseaux sociaux (S01 E01)
-          La gamification et le conformisme (S01 E02)
-          L’obsession du contrôle  (S01 E3)

Bien entendu, ce sont des concepts flous, mais une fois que vous aurez regardé ces épisodes, vous comprendrez en quoi les innovations d’aujourd’hui et de demain menacent notre bien-être.

Souvenez-nous, dans SIGHT, le court métrage, on évoquait l’approche, la drague entre êtres humains à l’aide de lunettes à flux RSS. Regardez l’épisode 3 de la 1ère saison et vous aurez une version encore plus aboutie de cette vision prophétique. La mémoire comme valeur de notre vie. On a souvent fait un parallèle avec des disques durs et la mémoire du cerveau humain,  découvrez dans cet épisode comment grâce à des « puces USB » : le contrôle devient un mode de vie à part entier. Surveillance, contrôle, délégation. La machine nous rend dépendant. Et beaucoup d’entre nous d’ores à déjà intègre cette technologie au sein même de leur peau : Exemple du tatouage digital via puce RFID

Intitulé The Entire History of You, l’épisode 3 nous projette dans un futur plus ou moins proche (quand on sait l’arrivée imminente des Google Glass sur le marché qui permettront d’être connecté h24 au travers d’une simple monture de verres, on ne peut que parler de futur proche).  Dans ce troisième épisode, un seul objet permet à lui seul, la mémorisation instantanée de votre vie : une puce intégrée à votre corps. Accompagnée d’un système de télécommande à molette, cette puce enregistre souvenirs et moments présents, permettant de les regarder à souhait. Cette liberté n’est pas sans conséquence et peut alimenter une certaine paranoïa quant aux regards que votre femme a pu jeter un moment ou à un autre à l’un de ses amis et que vous vous délectez à analyser en long en large et en travers.

Je ne vous en dis pas plus.
Voyez plutôt.

Dans un futur (un peu trop) proche... : 


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