samedi 30 novembre 2013

Google a inventé un système permettant de répondre à votre place sur les réseaux sociaux. Like ou Dislike?



On ne présente plus Google. Ce que je vous propose de connaître ce soir, ce n'est pas son historique mais l'un de ses projets. 

Présent dans de nombreux projets d'avenir, Google, initialement moteur de recherche, a de plus en plus d'emprise sur la construction de notre futur. Investie dans des projets allant d'un ascenceur spatial à la simplification de notre quotidien via la voiture automate par exemple, l'entreprise est omniprésente. 

Google armé d'un chiffre d'affaire dont on ne compte plus les zéros, étale son pouvoir. L'entreprise multiplie ses secteurs d'investissement et son département R&D cherche à couvrir tous les territoires possibles (de la galaxie, à l'immortalité - mais ça,  nous le verrons dans le prochain article). 

Parmi ces innombrables projets, en voici un qui a tout particulièrement retenu mon attention : le dépôt d'un nouveau brevet visant à autogénérer les réponses des utilisateurs des réseaux sociaux pour leur faire gagner du temps.

Ashish Bhatia et ses ingénieurs acolytes souhaitent protéger le système qu'ils ont inventé en 2011 et qu'ils décrivent comme un processus "de génération automatique de suggestions pour des réactions personnalisées sur un réseau social".


© actualutte.com
Google, ce bon ami...

Le mode de fonctionnement? 

J'aimerais vous dire de regarder l'épisode 1 de la saison 2 de Black Mirror pour se rendre compte jusqu'où peut aller une telle fonctionnalité.

Mais je ne vais pas vous faire télécharger illégalement voyons, alors le voici : 

Un programme, à partir de vos données déjà publiées sur les réseaux sociaux, compile et analyse ces messages pour ensuite pouvoir pré-formater des réponses "à votre image". Attention, la machine ne semble pas envoyer de messages sans votre accord et vous propose une suggestion de réponse uniquement. Devrions-nous estimer heureux de ce choix encore possible? Le libre-arbitre serait-il le dernier vestige humain pour ces quelques années à venir...?

Une technologie qui servirait aux célébrités sollicitées à raison de 12 256 messages/minutes, certes ; ou pour les paresseux qui, à défaut de ne pas utiliser la reconnaissance vocale pour écrire leurs messages auraient recours à ce robot "mini-moi" ? 

Quoi qu'il en soit, en connaissance de causes, Black Mirror S02E01 ne vous laissera pas indifférent.

Promis, j'arrêterai de référencer Black Mirror dans mes prochains articles, j'aborderai le thème de l'immortalité et le rôle de Google dans cette inlassable quête.
 
Source de l'information : 01net.com

Mais encore et toujours ; 
© E.Sanchez
Propriétaire de cet alignement de lettres.

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lundi 2 septembre 2013

Le grand thème de la série Black Mirror : Notre dépendance aux écrans, demain.


Produite en 2011, Black Mirror est une série britannique à mi-chemin entre le thriller et le drame. 

Processus de trouvaille : regarder les séries les mieux notées sur Allocine, analyser les critiques et lire les synopsis. Celui de Black Mirror est assez concis dans son genre :

« Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis de tout ce qui a un écran... »

Ecran ? Dépendance ? Et j’étais déjà conquise.

2 saison, 3 épisodes par saison, un format plutôt court apprécié des britanniques, à l’instar d’Utopia. 

Les épisodes n’ont aucun lien entre eux et c’est ça qui fait la force de cette série qui parvient à décliner un même thème sous plusieurs formes : une diversité permise par l'omniprésence de la technologie aux différents moments de notre journée. Si jamais vous avez oublié vos réflexes d'usage du mobile : visionner comment les écrans remplissent notre vie.
En effet,  le portable, les ondes, Internet, les réseaux sociaux et tout ce qu’ils induisent n’interagissent pas de la même façon dans notre quotidien ni même dans nos relations, et c’est bien cela que la série tente d’ériger.
La série s'appuie sur nos multiples rapports à la technologie et grossissent les traits des changements qu'elle provoque dans notre quotidien. Ces projections une fois additionnées et mises bout-à-bout, donne un tout global à la limite du flippant.

Cette série est un parti-pris concernant le devenir de notre génération (ou de notre monde si on globalise). Empreint d’un certain pessimisme, il aborde à la fois les conséquences de notre système d‘information actuel et ses pièges et farces ainsi que ses dérives.
-          La puissance des réseaux sociaux (S01 E01)
-          La gamification et le conformisme (S01 E02)
-          L’obsession du contrôle  (S01 E3)

Bien entendu, ce sont des concepts flous, mais une fois que vous aurez regardé ces épisodes, vous comprendrez en quoi les innovations d’aujourd’hui et de demain menacent notre bien-être.

Souvenez-nous, dans SIGHT, le court métrage, on évoquait l’approche, la drague entre êtres humains à l’aide de lunettes à flux RSS. Regardez l’épisode 3 de la 1ère saison et vous aurez une version encore plus aboutie de cette vision prophétique. La mémoire comme valeur de notre vie. On a souvent fait un parallèle avec des disques durs et la mémoire du cerveau humain,  découvrez dans cet épisode comment grâce à des « puces USB » : le contrôle devient un mode de vie à part entier. Surveillance, contrôle, délégation. La machine nous rend dépendant. Et beaucoup d’entre nous d’ores à déjà intègre cette technologie au sein même de leur peau : Exemple du tatouage digital via puce RFID

Intitulé The Entire History of You, l’épisode 3 nous projette dans un futur plus ou moins proche (quand on sait l’arrivée imminente des Google Glass sur le marché qui permettront d’être connecté h24 au travers d’une simple monture de verres, on ne peut que parler de futur proche).  Dans ce troisième épisode, un seul objet permet à lui seul, la mémorisation instantanée de votre vie : une puce intégrée à votre corps. Accompagnée d’un système de télécommande à molette, cette puce enregistre souvenirs et moments présents, permettant de les regarder à souhait. Cette liberté n’est pas sans conséquence et peut alimenter une certaine paranoïa quant aux regards que votre femme a pu jeter un moment ou à un autre à l’un de ses amis et que vous vous délectez à analyser en long en large et en travers.

Je ne vous en dis pas plus.
Voyez plutôt.

Dans un futur (un peu trop) proche... : 


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mercredi 28 août 2013

Sight : prospection sur notre quotidien en réalité augmentée

Sight est un projet réalisé par deux étudiants israéliens Eran May-raz et Daniel Lazo de l’École des Beaux-Arts de Bezalel, à Jérusalem. Après 3 mois et demi de montage, cette vidéo a vu le jour en été 2012. Etant donné le florilège d’innovations ayant vu le jour depuis,  il est intéressant de voir en quoi, un an après, nous nous approchons de ce scénario à grands pas.

Ce n’est pas nouveau, l’homme ne cesse de fabuler sur le futur et les prouesses technologiques de demain. Si les lentilles de contact de notre prochaine décennie permettaient de voir la vie non pas en rose, mais en informations en continu ?

Si en 2003 certains pouvaient avoir une « Second Life » ; 10 ans après, nous ne pouvons plus nier notre vie virtuelle et notre propension à vouloir combiner les deux. Aujourd’hui, nous sommes près de 800 000 millions d’utilisateurs qui accèdent au moins une fois par jour aux réseaux sociaux et cela occupe nos pensées comme notre temps libre. 
(source : LightSpeed Research, Mai 2012

Devenu un réflexe pour beaucoup, le recours aux réseaux sociaux assouvit notre curiosité et « update » notre vie (heureusement encore c’est nous qui le décidons !). Instantanéité, actualisation, partage : un credo bien illustré par la campagne Orange « Surfez Aussi vite que vous pensez » de juin 2012.

Un journal intime pour certains, un terrain de drague, un lieu de prospection pour les chasseurs de têtes, une autre vie un autre nom pour d’autres : les réseaux sociaux aujourd’hui exacerbent les profils, personnalités et usages du net.

Sight est un court-métrage de 7mn qui nous donne un aperçu de ce que pourrait être notre vie en calquant notre social feed, le web et ses sources d’informations innombrables sur notre réalité. Cette superposition de la vie réelle à la vie virtuelle a le don d’effrayer et fasciner à la fois.

Tout y est : la gamification ou comment bannir l’ennui en transformant notre préparation de diner en terrain de jeu Level #2 ; le rendez-vous galant psycho-rigidement contrôlé ou la vérification du profil Facebook jusqu’au piratage d’humains et le v(io)l des données personnelles. Je ne vous en dis pas plus.




Si 57% des français sont inquiets face au développement hégémonique de Facebook, c’est certainement parce qu’on sait qu’on frôle la vie connectée du bout du doigt. Dans un des articles de Vanksen, on découvrait l’application blahblahblah generator qui pouvait vous sauver la face dans certaines situations, dans la vidéo prospective Sight, c’est comme une évidence qu’une fenêtre type MSN (RIP) nous disent quoi dire et comment.

« be cool »

Un sourire aux lèvres, on y croit ou pas, les innovations, elles, prennent les devants. Essayons tout du moins de garder le contrôle de nos choix pendant que l’avenir nous promet de s’en occuper pour nous.

Un rappel des innovations récentes :

Google Glass : les lunettes à réalité augmentée bientôt commercialisées (voir une vidéo ici)

Corning, fabricant de verre intelligent: A day made of glass 

- Breakfast , Points et l’invention de la signalisation du futur : Des panneaux d’indication connectés qui s’adaptent en temps réel au lieu et aux besoins des passants. 

Quand tout objet devient connecté, tout est sujet au partage Facebook : éviter les quartier pollués grâce à un masque connecté 


© E.Sanchez
Propriétaire de cet alignement de lettres. 


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