mercredi 26 mars 2014

Facebook (et Oculus) au quotidien (virtuel cette fois-ci?)

Un achat de 2 milliards de dollars presque 10 fois moins que celui de Whatsapp.  


Après le rachat de Whatsapp pour 19 milliards de dollars, il y a un peu plus d'un mois maintenant, Zuckerberg et ses amis s'attaquent désormais à un achat de grande envergure : Oculus & son produit phare : le casque de réalité augmentée.

Casque Oculus Rift / Crédits Photo


Initialement spécialisée dans les jeux vidéos et plutôt sceptique à l'idée de collaborer avec Facebook, Oculus est désormais fier de partager la vision de Facebook. Le co-fondateur et patron d'Oculus, Brendan Iribe s'enthousiasme :


"Nous sommes enthousiastes à l'idée de travailler avec Mark et Facebook pour fournir la meilleure plateforme de réalité virtuelle au monde (...) La mission de Facebook est de connecter le monde, et Oculus développe un nouveau médium qui aide les gens à communiquer de manière complètement différente"


Les réseaux sociaux : un partage de nos vies (virtuelles aussi). 

Ce véritable pari sur l'avenir va de pair avec l'ambition du fondateur de Facebook : anticiper les plateformes de communication de demain. Le fondateur du réseau social le présente comme un "pari à long terme sur l'avenir de l'informatique" et commente :

 "Le mobile est la plateforme d'aujourd'hui, et maintenant nous nous préparons pour les plateformes de demain"

Le casque Rift d'Oculus actuellement programmé pour s'immerger dans un monde virtuel dédié aux jeux vidéos, pourrait, dans un avenir proche, servir à faire ses courses sans se déplacer, assister à une séance de cinéma avec ses amis-avatars (Black Mirror Coucou), ou bien encore de visiter un appartement sans bouger de sa chaise.



"Oculus a la possibilité de créer la plate-forme la plus sociale de l'histoire et de changer la manière dont nous travaillons, jouons et communiquons (...) dans le futur, les réseaux sociaux ne serviront plus seulement à partager des moments, mais de véritables expériences"."

Reste à venir : le marché des vêtements connectés. En tout cas, soyons-en sûrs le marché virtuel n'échappera pas à la publicité, (elle porte déjà un nom le "in game advertising") et Facebook sera le premier à en bénéficier.

Facebook a mis le pied dans le marché de la réalité virtuelle, aux côtés de Sony, qui a récemment fait part de son projet "Morpheus" destiné à créer des casques de réalité virtuelle pour la Playstation 4.

Amazon, Google et Facebook  : rachat après rachat, le futur n'a beau ne pas avoir d'odeur, il n'en reste pas moins que ces géants du Net sont décidément des acteurs qui ont du flair. 

© E.Sanchez 

Propriétaire de cet alignement de lettres.


Bonus Fubiz / Au fait, une petite journée en réalité augmentée, ça vous 'branche' ?


Projet Fubiz / ©Remy Cayuela 



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dimanche 23 mars 2014

Her, nouveau film de Spike Jonze : la relation (sentimentale) entre l'homme et la technique.

Her ou "la solitude à plusieurs".

Un film perturbant qui nous invite à une vraie réflexion sur notre temps. 

Nouveau long-métrage de Spike Jonze (rappelons-nous du sublime Dans la peau de John Malkovich), le réalisateur américain revient aux devants de la scène avec un film au thème futuriste : l'intelligence artificielle


Un synopsis intrigant 
Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux.... 
Allociné




"Her" nous projette dans une vie où les émotions sont à vendre et où les lettres manuscrites deviennent un business de la valeur sentimentale. 

Pris dans un quotidien morne, Théodore (Joaquim Phoenix) est cyber-écrivain dans une petite structure vendant des "lettres manuscrites personnalisées". Comme le soulève très justement un article du NouvelObs, le futur proche décrit par le film s'inspire des fabulations de George Orwell dans "1984" où il est possible "d'écrire" en parlant dans un micro, pour que les mots soient retranscrits à l'écran". 

Un film où "créer des émotions" devient une profession. 

Payé pour inventer la vie des autres et rédiger des flots d'émotions, Théodore n'a pourtant pas la vie qu'il décrit au quotidien : moments paisibles, amour naissant, tendre fidélité...  Seule la nostalgie des bons moments avec son amour perdu le ronge de l'intérieur.
Une solitude qu'il comblera tant bien que mal : téléphone rose, mails, et autres recours plus étranges les uns que les autres.
Alpagué par une publicité (Wait for it...De la pub!), il se laissera séduire par le nouvel OS ultrapersonnalisé susceptible de lui apporter service & réconfort à la fois.  

Un terrible face à face avec notre époque.

Imaginez une ultra-personnalisation dans un futur proche ? 
Une évidence me direz-vous... Surtout, quand on sait qu'Amazon tâte le terrain de la prédiction (Irma ? C'est bien toi ? ), cela laisse présager de beaux jours pour l'assistanat digital. 


Aparté : En Janvier 2014, Amazon annonçait qu'il allait appliquer la "livraison anticipée" : à savoir qu'il allait empaqueter des produits consultés par des internautes, avant même qu'ils aient cliqué sur le bouton JackPot "Acheter". Pour qu'une entreprise de livraison pour accélérer le processus, aille jusqu'à parier sur l'avenir ou qu'un Monsieur Toutlemonde ait le sentiment de subir l'attente de son prochain métro dans 3mn, une question se pose : Avez-nous atteint un stade où la perte de temps serait-elle devenue une "phobie de société" ? 

Je disais donc, une ultra-personnalisation. Ultra-personnalisation via un OS, qui, à la pointe de la technologie (ne serait-ce pas l'expression de notre siècle) promet à son utilisateur une parfaite connaissance de ses besoins et désirs. Les tonalités de la voix humaine sont reproduites à merveilles, on en viendrait presque à oublier la "condition numérique" de Scarlett Johansson.

Simple outil digital teinté d'une touche d'humanité ? Psychologue attitrée ? Petite amie ? Cette voix ne reste plus tout à fait robotique aux yeux du personnage principal qui incarnera avec brio, l'état d'esprit confus d'un homme blessé par son premier amour. 




Un long-métrage dans la même lignée que la série "Black Mirror"

Point intéressant également : le nouveau film de Spike Jonze n'est pas sans rappeler les épisodes dérangeants de la série britannique où le numérique conditionne notre réalité et modes de vie. Gagner des points (gamification) pour espérer décrocher le job de ses rêves ou Reconstituer une personne décédée à l'aide d'un ordinateur pour que celle-ci survive à sa mort grâce à un programme informatique personnalisé par exemple ? 

Une projection que les réalisateurs de Black Mirror avait déjà perçue comme plausible, et qui sera reprise dans "Her". Un constat qui ne laisse pas indifférent... 


Un film touchant et bouleversant à la fois. 

En tant que spectateur, nous assistons à une relation meurtrie et sommes partagés entre les ressentis des personnages voués à une relation qui ne tient qu'à un "bug". 

On aurait presque de la peine pour cette "femme-robot" qui ne demande qu'à vivre un amour charnel avec Theodore, qui s'en veut de ressentir de la colère et de ne pas maîtriser ses émotions naissantes. Tandis qu'on intériorise le mal-être d'un homme sensible et désespéré qui, aux crochets d'un micro et d'une tablette, maintient une relation amoureuse atypique. 

Faisant directement écho à S1mone avec Al Pacino ou bien encore le fameux Une fiancée pas comme les autres avec Ryan Gosling, le film rappelle sans nul doute quelques problématiques des oeuvres ou longs-métrages passés :  I.A Intelligence Artificielle, Bienvenue à Gattaca, Farentheit 451, Le Meilleur des Mondes...Les références de dystopie ne manquent pas à l'appel. 

La force du film tient de sa capacité à imager les préoccupations actuelles de notre société aux travers d'évolutions technologiques trop souvent synonyme de "progrès".  




Êtres de dialogue que nous sommes, la technologie d'Internet est parvenue à s'ancrer dans nos vies pour sa capacité à nous mettre en réseau. Or, ce que le film démontre également, c'est bien que cette interactivité - suppléant les relations sociales à des échanges virtuels- n'est qu'un mirage; et qu'en parallèle ces technologies contribuent à accentuer l'individualisme planant et la solitude qui en découle. Quand on sait que 12% des Français se sentent concernés par la solitude et 24% la ressentiraient* et que la "Journée Mondiale de la Solitude" est réclamée ardemment par certains.. Témoignage.

Un film frappant de vérité qui témoigne d'un besoin grandissant dans notre société, de "se connecter (à l'autre)" , de "se confier" et d'être "assisté" par la technique. Un rapport de l'homme à la technique qui franchit toutes les barrières, jusqu'à celles des sentiments. 


© E.Sanchez 
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dimanche 16 février 2014

Google dit "Premier embryon d'intelligence artificielle"

Google et ses projets toujours plus mégalos.


D'après Laurent Alexandre, chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, Sciences Po et HEC et co-fondateur de Doctissimo, Google est le premier embryon d'intelligence artificielle.  Désormais président de la société de séquençage de génome DNA Vision, il s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Intitulé La Mort de la mort, son premier essai acclame l'arrivée imminente de "l'homme qui vivra 1.000 ans".

Au cours d'une interview, il déclare être "bluffé par la vitesse à laquelle [Google] contrôle les industries clés du XXIème siècle". 

En effet, comme précisé dans un article précédent, Google est parvenu à occuper des marchés complètement annexes à son marché d'origine. Son invasion territoriale (et virtuelle) va au delà des services classiques qu'une marque peut apporter. Les innovations de l'entreprise touchent à la condition humaine même. 

Déjà en Septembre 2013, Google annonçait son association avec Calico, une filiale qui se donne pour objectif : l'augmentation de l'espérance de vie de 20 ans, d'ici à 2035. 

Larry Page, patron de Google, honore la raison de cette mission par les mots suivants :
"Ces problèmes nous affectent tous, de la diminution de notre mobilité et de notre agilité mentale qui surviennent avec l'âge, jusqu'à des maladies mortelles qui font payer un lourd tribu aux familles. Et même si c'est clairement un pari à long terme, nous croyons pouvoir faire de très bons progrès dans des délais raisonnables"



La couverture du magazine Time 

Et cet objectif quasi messianique va de pair avec le pari de la génétique nous promettant une durée de vie de 1000 ans. "Nous bénéficierons de technologies révolutionnaires : dépistages précoces des maladies, réparations de notre capital génétique, traitements ciblés des tumeurs et pose d’organes artificiels. A la fois réjouissant… et inquiétant, car nos gouvernants ne se rendent pas compte des métamorphoses qui nous attendent.Lire la suite ici. 



Laurent Alexandre ne manque pas de nous citer les autres domaines d'investissement de la firme : 

  • Séquençage ADN (filiale 23andMe)
  • Projets de lentilles intelligentes diabétiques, qui mesurent en temps réel votre glycémie.
  • Rachat de 8 principales sociétés de robotique (Boston Dynamics avec son BigDog, chien robot ; Nest, leader mondial de la domotique et des objets intelligents)
  • La Google Car (la voiture automate dont on parle depuis quelques mois et qui devrait se démocratiser d'ici à 2025)


Aussi intrigantes qu'inquiétantes, ses nouvelles acquisitions confortent le géant dans sa position. Ce qui révélait jadis de la science-fiction est en train de se déployer sous nos yeux. De plus en plus performantes, les nouvelles technologies ne cessent de gagner en puissance informatique (loi de Moore). "Le nombre d'opérations réalisées par les plus gros ordinateurs est multiplié par 1.000 tous les dix ans et donc par 1.000.000 en vingt ans. En 1950, un ordinateur effectuait 1.000 opérations par seconde. Aujourd'hui, on atteint 33 millions de milliards d'opérations par seconde. Ce sera 1.000 milliards de milliards en 2029! " 




Et pendant ce temps là... IBM ne manque pas à l'appel du futur. 


L'ordinateur Watson d'IBM (Crédits : ClockReady/Wiki)

Un contrat signé il y a tout juste un an avec le centre de traitement et de recherche sur le cancer Memorial Sloan-Kettering et avec la société d'assurance maladie WellPoint pour commercialiser ce logiciel IBM qui aide les docteurs à trouver la solution la plus efficiente pour traiter un patient, à la fois sur un plan médical et financier.  En prenant en compte le dossier médical du patient (antécédents familiaux, traitements actuels etc), l'ordinateur Watson serait capable de “détecter les anomalies sur un IRM, que le médecin n’aurait pas vu lui-même de ses propres yeux”, mais aussi “arbitrer entre différents traitements, selon les symptômes du patient”.

Un Dr House pour certains, une série de code binaire pour d'autres

Selon Numerama.com, Watson réduirait la marge d'erreur des médecins de près de 50% : "Selon WellPoint, qui va utiliser le système pour déterminer les frais médicaux "utiles" qu'il accepte de rembourser, 50 % seulement des décisions médicales prises par les médecins dans le cadre du traitement des cancers du poumon seraient bonnes (sic). La proportion monterait à 90 % avec Watson". 

La remise en cause des erreurs humaines ne pourrait-elle pas contribuer à long terme à créer une scission entre humains et machines/humains augmentés... ?  *Matrix-Matrix-Matrix* 

Pour finir, la vision de l'an 2040 selon Laurent Alexandre :

"Autour de 2040 émergeront des machines dotées de la capacité du cerveau humain. Et d'ici à la fin du siècle, elles nous dépasseront en intelligence, ce qui poussera l'homme à vouloir "s'augmenter" par tous les moyens. Imaginez si de tels robots, plus forts que nous, ayant accès à l'intelligence artificielle et à l'impression 3D, connectés et contrôlant Internet, existaient… Leur pouvoir de manipulation serait quasi illimité. Quand "BigDog" aura un fusil d'assaut M16 dans les mains, il vaudra mieux ne pas se promener en forêt!"

Source de l'information : Konbini

Mais encore et toujours ; 
© E.Sanchez 
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mercredi 15 janvier 2014

BlackPhone ou le choix d'un smartphone sécurisé ! Vers la (vraie) protection de la vie privée?



Vie privée et Internet sont-ils compatibles? Problématique né avec le cyberespace, la question d'une vie privée sur un espace public tel qu'Internet reste irrésolue. 



Tout d'abord, le rappel de quelques faits :

- En Janvier 2014, Facebook a été accusé d'avoir recueilli des données issues de conversations privées entre utilisateurs dans le but de les revendre "à des tiers : des annonceurs, des sociétés marketing et autres agrégateurs de données".

- En Octobre 2013, Le Monde nous signalait que le service de contre-espionnage américain NSA avait intercepté des dizaines de millions de données téléphoniques des Français.  Visant plus particulièrement les personnes suspectes de liens avec des activités terroristes ou des individus du monde des affaires, politique ou admnistratif , L'Expansion précise que "Sur une période de trente jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par la NSA."
Via l’enregistrement téléphonique de certains numéros, et la sélection de mots clefs, certaines conversations écrites ou orales ont donc été écoutées/lues mais surtout archivées. 

- En Octobre 2013 toujours, Google annonçait (plutôt discrètement) qu'il s'accordait le droit d'utiliser votre nom et prénom pour ses publicités sponsorisées. L'intention étant identique à celle de Facebook : un ciblage dit plus pertinent, sur un espace privé-publique stratégique : le réseau social. 
[NB : Pour désactiver cette fonctionnalité et ne pas voir apparaître ses données dans des publicités Google : il faut décocher la case du paramètre "recommandations partagées". Par défaut, ce paramètre sera réglé sur le partage (opt-out).] 

- En 2009, Eric Schmidt, patron de Google déclarait "Si vous souhaitez que personne ne soit au courant de certaines choses que vous faites, peut-être que vous ne devriez tout simplement pas les faire". Une vérité frappante qui laisse pourtant songeur quand connaît la fonction de l'émetteur. Le patron d'une multinationale qui s'enrichit grâce à nos données et qui aux côtés de Facebook, ont co-créé cette data-civizilation. 

Ce à quoi, Bruce Schneier, expert en sécurité de renom, a rétorqué à la suite de cette bavure Googlienne :  (…) Si nous sommes observés en toute occasion, nous sommes en permanence menacés de correction, de jugement, de critique, y compris même le plagiat de nous-même. Nous devenons des enfants, emprisonnés par les yeux qui nous surveillent, craignant en permanence que – maintenant ou plus tard – les traces que nous laissons nous rattraperont, par la faute d'une autorité quelle qu'elle soit qui porte maintenant son attention sur des actes qui étaient à l'époque innocents et privés. Nous perdons notre individualité, parce que tout ce que nous faisons est observable et enregistrable. (…)  [Propos énoncés en 2006]

Et c'est sûrement au nom de cette cause, que le constructeur Geeksphone et l'éditeur Silent Circle ont décidé de lancer leur projet 


BlackPhone : un smartphone qui protège votre vie privée.  

Une riposte à l'affaire PRISM et NSA? En plus de faire perdre 30% de parts de marché ou plus ou hébergeurs de clouds, ce scandale a fait émerger des collectifs et des projets engagés dans la protection de la vie privée. Voici l'un d'entre eux. 



Techniquement, comment cela fonctionne? 

Le président de Silent Circle, Phil Zimmermann nous indique qu'il a mis au point un système crypté nommé PGP. Le smartphone sera équipé d'un OS modifié : le "PrivatOS". Les données resteraient sur le téléphone mais aucun transfert de données ne pourrait être fait sans que vous en soyez alertés. Il permettrait d'échanger des textos sécurisés, de naviguer sur Internet sans être tracé.  




Hormis sa fonction première et quelques détails techniques, impossible encore de savoir la viabilité de l'objet. Rappelons que Geeksphone est une entreprise déjà connue pour avoir participé à la création du smartphone FireFox et Silent Circle regroupe des experts en cryptographie. La preuve de leur expertise : La NSA n'aurait pas pu accéder aux logiciels PGP générés par l'entreprise.

Le Blackphone sera présenté au Salon du Mobile fin Février à Barcelone. 

De quoi contrer la fameuse déclaration de Vint Cerf, considéré comme l'un des pères fondateurs d'Internet, "La vie privée pourrait être en réalité une anomalie". Lui aussi, ingénieur chez Google. (Décidément..) 

Alors, BlackPhone? Fruit de super-héros anonymes ? ou... rébellion en vain? 
Reste à savoir si ce "contre-pouvoir" ne risque pas d'attirer davantage l'attention des agrégateurs de données. N'oublions pas que si un gouvernement peut être hacké... nos portables peuvent peut-être rester des proies faciles. 

Trêve de geekerie. 

Source de l'information : Phonandroid

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samedi 30 novembre 2013

Google a inventé un système permettant de répondre à votre place sur les réseaux sociaux. Like ou Dislike?



On ne présente plus Google. Ce que je vous propose de connaître ce soir, ce n'est pas son historique mais l'un de ses projets. 

Présent dans de nombreux projets d'avenir, Google, initialement moteur de recherche, a de plus en plus d'emprise sur la construction de notre futur. Investie dans des projets allant d'un ascenceur spatial à la simplification de notre quotidien via la voiture automate par exemple, l'entreprise est omniprésente. 

Google armé d'un chiffre d'affaire dont on ne compte plus les zéros, étale son pouvoir. L'entreprise multiplie ses secteurs d'investissement et son département R&D cherche à couvrir tous les territoires possibles (de la galaxie, à l'immortalité - mais ça,  nous le verrons dans le prochain article). 

Parmi ces innombrables projets, en voici un qui a tout particulièrement retenu mon attention : le dépôt d'un nouveau brevet visant à autogénérer les réponses des utilisateurs des réseaux sociaux pour leur faire gagner du temps.

Ashish Bhatia et ses ingénieurs acolytes souhaitent protéger le système qu'ils ont inventé en 2011 et qu'ils décrivent comme un processus "de génération automatique de suggestions pour des réactions personnalisées sur un réseau social".


© actualutte.com
Google, ce bon ami...

Le mode de fonctionnement? 

J'aimerais vous dire de regarder l'épisode 1 de la saison 2 de Black Mirror pour se rendre compte jusqu'où peut aller une telle fonctionnalité.

Mais je ne vais pas vous faire télécharger illégalement voyons, alors le voici : 

Un programme, à partir de vos données déjà publiées sur les réseaux sociaux, compile et analyse ces messages pour ensuite pouvoir pré-formater des réponses "à votre image". Attention, la machine ne semble pas envoyer de messages sans votre accord et vous propose une suggestion de réponse uniquement. Devrions-nous estimer heureux de ce choix encore possible? Le libre-arbitre serait-il le dernier vestige humain pour ces quelques années à venir...?

Une technologie qui servirait aux célébrités sollicitées à raison de 12 256 messages/minutes, certes ; ou pour les paresseux qui, à défaut de ne pas utiliser la reconnaissance vocale pour écrire leurs messages auraient recours à ce robot "mini-moi" ? 

Quoi qu'il en soit, en connaissance de causes, Black Mirror S02E01 ne vous laissera pas indifférent.

Promis, j'arrêterai de référencer Black Mirror dans mes prochains articles, j'aborderai le thème de l'immortalité et le rôle de Google dans cette inlassable quête.
 
Source de l'information : 01net.com

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© E.Sanchez
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lundi 2 septembre 2013

Le grand thème de la série Black Mirror : Notre dépendance aux écrans, demain.


Produite en 2011, Black Mirror est une série britannique à mi-chemin entre le thriller et le drame. 

Processus de trouvaille : regarder les séries les mieux notées sur Allocine, analyser les critiques et lire les synopsis. Celui de Black Mirror est assez concis dans son genre :

« Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis de tout ce qui a un écran... »

Ecran ? Dépendance ? Et j’étais déjà conquise.

2 saison, 3 épisodes par saison, un format plutôt court apprécié des britanniques, à l’instar d’Utopia. 

Les épisodes n’ont aucun lien entre eux et c’est ça qui fait la force de cette série qui parvient à décliner un même thème sous plusieurs formes : une diversité permise par l'omniprésence de la technologie aux différents moments de notre journée. Si jamais vous avez oublié vos réflexes d'usage du mobile : visionner comment les écrans remplissent notre vie.
En effet,  le portable, les ondes, Internet, les réseaux sociaux et tout ce qu’ils induisent n’interagissent pas de la même façon dans notre quotidien ni même dans nos relations, et c’est bien cela que la série tente d’ériger.
La série s'appuie sur nos multiples rapports à la technologie et grossissent les traits des changements qu'elle provoque dans notre quotidien. Ces projections une fois additionnées et mises bout-à-bout, donne un tout global à la limite du flippant.

Cette série est un parti-pris concernant le devenir de notre génération (ou de notre monde si on globalise). Empreint d’un certain pessimisme, il aborde à la fois les conséquences de notre système d‘information actuel et ses pièges et farces ainsi que ses dérives.
-          La puissance des réseaux sociaux (S01 E01)
-          La gamification et le conformisme (S01 E02)
-          L’obsession du contrôle  (S01 E3)

Bien entendu, ce sont des concepts flous, mais une fois que vous aurez regardé ces épisodes, vous comprendrez en quoi les innovations d’aujourd’hui et de demain menacent notre bien-être.

Souvenez-nous, dans SIGHT, le court métrage, on évoquait l’approche, la drague entre êtres humains à l’aide de lunettes à flux RSS. Regardez l’épisode 3 de la 1ère saison et vous aurez une version encore plus aboutie de cette vision prophétique. La mémoire comme valeur de notre vie. On a souvent fait un parallèle avec des disques durs et la mémoire du cerveau humain,  découvrez dans cet épisode comment grâce à des « puces USB » : le contrôle devient un mode de vie à part entier. Surveillance, contrôle, délégation. La machine nous rend dépendant. Et beaucoup d’entre nous d’ores à déjà intègre cette technologie au sein même de leur peau : Exemple du tatouage digital via puce RFID

Intitulé The Entire History of You, l’épisode 3 nous projette dans un futur plus ou moins proche (quand on sait l’arrivée imminente des Google Glass sur le marché qui permettront d’être connecté h24 au travers d’une simple monture de verres, on ne peut que parler de futur proche).  Dans ce troisième épisode, un seul objet permet à lui seul, la mémorisation instantanée de votre vie : une puce intégrée à votre corps. Accompagnée d’un système de télécommande à molette, cette puce enregistre souvenirs et moments présents, permettant de les regarder à souhait. Cette liberté n’est pas sans conséquence et peut alimenter une certaine paranoïa quant aux regards que votre femme a pu jeter un moment ou à un autre à l’un de ses amis et que vous vous délectez à analyser en long en large et en travers.

Je ne vous en dis pas plus.
Voyez plutôt.

Dans un futur (un peu trop) proche... : 


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mercredi 28 août 2013

Sight : prospection sur notre quotidien en réalité augmentée

Sight est un projet réalisé par deux étudiants israéliens Eran May-raz et Daniel Lazo de l’École des Beaux-Arts de Bezalel, à Jérusalem. Après 3 mois et demi de montage, cette vidéo a vu le jour en été 2012. Etant donné le florilège d’innovations ayant vu le jour depuis,  il est intéressant de voir en quoi, un an après, nous nous approchons de ce scénario à grands pas.

Ce n’est pas nouveau, l’homme ne cesse de fabuler sur le futur et les prouesses technologiques de demain. Si les lentilles de contact de notre prochaine décennie permettaient de voir la vie non pas en rose, mais en informations en continu ?

Si en 2003 certains pouvaient avoir une « Second Life » ; 10 ans après, nous ne pouvons plus nier notre vie virtuelle et notre propension à vouloir combiner les deux. Aujourd’hui, nous sommes près de 800 000 millions d’utilisateurs qui accèdent au moins une fois par jour aux réseaux sociaux et cela occupe nos pensées comme notre temps libre. 
(source : LightSpeed Research, Mai 2012

Devenu un réflexe pour beaucoup, le recours aux réseaux sociaux assouvit notre curiosité et « update » notre vie (heureusement encore c’est nous qui le décidons !). Instantanéité, actualisation, partage : un credo bien illustré par la campagne Orange « Surfez Aussi vite que vous pensez » de juin 2012.

Un journal intime pour certains, un terrain de drague, un lieu de prospection pour les chasseurs de têtes, une autre vie un autre nom pour d’autres : les réseaux sociaux aujourd’hui exacerbent les profils, personnalités et usages du net.

Sight est un court-métrage de 7mn qui nous donne un aperçu de ce que pourrait être notre vie en calquant notre social feed, le web et ses sources d’informations innombrables sur notre réalité. Cette superposition de la vie réelle à la vie virtuelle a le don d’effrayer et fasciner à la fois.

Tout y est : la gamification ou comment bannir l’ennui en transformant notre préparation de diner en terrain de jeu Level #2 ; le rendez-vous galant psycho-rigidement contrôlé ou la vérification du profil Facebook jusqu’au piratage d’humains et le v(io)l des données personnelles. Je ne vous en dis pas plus.




Si 57% des français sont inquiets face au développement hégémonique de Facebook, c’est certainement parce qu’on sait qu’on frôle la vie connectée du bout du doigt. Dans un des articles de Vanksen, on découvrait l’application blahblahblah generator qui pouvait vous sauver la face dans certaines situations, dans la vidéo prospective Sight, c’est comme une évidence qu’une fenêtre type MSN (RIP) nous disent quoi dire et comment.

« be cool »

Un sourire aux lèvres, on y croit ou pas, les innovations, elles, prennent les devants. Essayons tout du moins de garder le contrôle de nos choix pendant que l’avenir nous promet de s’en occuper pour nous.

Un rappel des innovations récentes :

Google Glass : les lunettes à réalité augmentée bientôt commercialisées (voir une vidéo ici)

Corning, fabricant de verre intelligent: A day made of glass 

- Breakfast , Points et l’invention de la signalisation du futur : Des panneaux d’indication connectés qui s’adaptent en temps réel au lieu et aux besoins des passants. 

Quand tout objet devient connecté, tout est sujet au partage Facebook : éviter les quartier pollués grâce à un masque connecté 


© E.Sanchez
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